Dans le monde fascinant de la politique congolaise, certaines affaires ont parfois un goût de déjà-vu. Cette fois-ci, les projecteurs sont braqués sur le ministre de la Justice, Constant Mutamba, au cœur d’une polémique qui fait jaser jusque dans les couloirs feutrés des institutions.
Accusé d’un supposé détournement de 39 millions USD destinés à la construction d’une prison à Kisangani, le ministre se retrouve malgré lui dans une position délicate. Bien sûr, nul n’est coupable avant d’avoir été jugé la présomption d’innocence reste un principe sacré mais voilà, pour permettre à la justice de travailler sereinement, certains pensent qu’un petit pas de côté serait bienvenu.
Démission temporaire ? Recul stratégique ? Acte de transparence ? Appelez ça comme vous voulez. Toujours est-il qu’à l’heure où la culture de la bonne gouvernance tente de s’imposer, l’exemplarité reste l’arme la plus redoutable contre le doute.
Alors, M. le Ministre, si vous aimez la justice… laissez-la respirer ?